
La naissance de l’énergétique chinoise
La réflexologie et la digito-puncture sont des pratiques millénaires dont les origines restent incertaines.
La Chine est l'une des civilisations qui a pu conservé d'anciens manuels sur la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC), tels que le Huandgi Nei Jing.
Ce célèbre manuscrit est le fondement de la MTC, il se nomme "Classique interne de l'Empereur Jaune" (Huandgi, - 475 av J.C), étudié dans nos universités.
Il est référencé par l'UNESCO qui œuvre à protéger et préserver les sites et connaissances culturels d'importance exceptionnelle.
source : https://www.unesco.org/fr/memory-world/huang-di-nei-jing-huangdineijing-yellow-emperors-inner-canon
Tout au long de ces textes s'analysent les intrications de l'homme, le microcosme, avec son environnement macrocosmique conformément à la conception taoïste qui voit l'humain et la nature comme profondément interconnectés.
L'ouvrage étudie les fonctions des points bio-énergétique du corps sur les méridiens, les dérèglements selon les saisons, les variations du teint, les subtilités des pouls, l'état des cinq organes, les sens, les cinq saveurs et les émotions.
En 1958, sous Mao Zedong, la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC) reçoit un nouvel élan en étant reconnue comme une partie intégrante du patrimoine chinois et qualifiée de « trésor national ». Mao exprima également son souhait de moderniser la MTC et de l'intégrer à la médecine occidentale.
Le système méridien MTC
"Ce qui est interne se manifeste inéluctablement à l’extérieur"
Au fil des siècles et de nombreuses expérimentations, les Chinois ont référencé et cartographié les méridiens sur le corps humain.
Ce système a atteint sa pleine maturité vers 475 av. J.-C !
Les méridiens principaux n'ont jamais été modifiés depuis.
Une liste de 59 maladies est reconnue par l'OMS et traitées par la pratique de l'acupuncture.
Les méridiens sont des canaux d'énergie parcourant le corps ayant un trajet interne et externe et sont connectés à nos organes, les points situés sur ces méridiens sont appelés "tsubo", signifie "espace vide,trou, caverne", C'est un système bio-énergétique.
Les points restent fixes, contrairement au Qi (énergie vitale) qui circule et peut être entravé dans son flux.
Il faut imaginer ces canaux comme des cours d'eau : rivières, ruisseaux, fleuves. Lorsque la circulation du Qi est perturbée, le point devient plus volumineux et plus sensible. Chaque point joue un rôle précis dans l'équilibre du corps. Ils se situent dans une dépression entre deux branches d'un muscle, entre deux tendons, dans une articulation ou dans le périoste.
Il est utilisé en Chine pour conserver une bonne santé, aider à supporter les traitements et soutenir le corps à s'harmoniser.
L'existence des méridiens n'est plus à prouver, tous les professionnels travaillant sur les méridiens peuvent vous en témoigner tous les jours.
Pour ma part, un enfant de 8 ans m'a montré précisément lors d'une séance le trajet du méridien "Estomac" de la tête aux pieds, ce fut une expérience inoubliable car le trajet correspond parfaitement à ce qui a été découvert il y a plus de 2500 ans.
En Chine, des essais par Synchrotron ont mis en évidence les points qui présentaient une luminosité 10 millions de fois plus élevée que le tissu avoisinant, aussi clairement que les étoiles sur le ciel nocturne.
La MTC répertorie 361 tsubos sur quatorze méridiens, dont huit méridiens extraordinaires, ainsi que 48 points supplémentaires et des points additionnels sur le crâne. Certains points antiques, datant de plus de 2500 ans, sont toujours utilisés à ce jour.

Popcast France culture : La médecine traditionnelle chinoise (MTC)
Le Dr Jean-Marc Kespi, président d'honneur de l'Association française d'acupuncture, nous fait pénétrer dans le monde fascinant de la médecine traditionnelle chinoise en décryptant le langage symbolique sur lequel elle se fonde.

Chronologie
Le massage chinois, fort d'une riche histoire ancestrale, demeure aujourd'hui une composante essentielle de la MTC.
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3000 avant J.-C. : Les premières techniques de massage chinois, connues sous le nom de TuiNa (推拿), apparaissent. Elles sont utilisées pour soulager la douleur et améliorer la santé mentale.
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Dynastie Zhou (700–481 avant J.-C.) : Le massage chinois est appelé An Wu (按务), puis AnMo (按摩), où “An” signifie pressage et “Mo” signifie frottement
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Dynastie Qin (221–207 avant J.-C.) : Le célèbre livre médical Huang Di NeiJing (黄帝内经) mentionne la massothérapie sous le nom de MoShou (摸手), décrivant 12 techniques et leurs effets thérapeutiques.
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Dynastie Han (206 avant J.-C. – 220 après J.-C.) : Le Docteur Zhang Zhong Jing (张仲景) utilise des pommades à base de plantes en massothérapie pour augmenter les effets thérapeutiques, un processus appelé Gao Mo (搞莫)
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Dynasties Sui (589–618 après J.-C.) et Tang (618–906 après J.-C.) : Le département de massothérapie est fondé au sein du Bureau des Médecins Impériaux, et la pratique et l’enseignement de la massothérapie chinoise prospèrent

L'étymologie du mot « pied » en chinois se traduit littéralement par « partie du corps qui préserve la santé »
En Chine, le pied est perçu comme la racine de l'arbre. Lorsque la racine ne peut plus absorber l'eau de la terre, l'arbre meurt. De la même manière, quand une partie du corps fonctionne mal, l'énergie vitale est bloquée et ne circule plus correctement dans l'organe. Elle retourne alors vers le pied, où un point sensible apparaît, indiquant le déséquilibre de l'organe correspondant. Le réflexologue expérimenté détecte sous ses doigts des enflures, des grains de sable ou des cristaux : ces toxines bloquent l'influx nerveux et l'énergie vitale. Le praticien utilise diverses techniques de pression et de stimulation sur ces « points réflexes ».

